CELLULE n. f. (lat. Cellula)
Petite chambre d’un religieux ou d’une
religieuse. - Petite chambre dans la prison, où le détenu vit seul, et
qui est disposée de manière à empêcher toute communication avec les
autres prisonniers. Les prisons modernes se font toutes avec des
cellules. - Par analogie : Petite alvéole où l’abeille, dépose son miel
et son couvain. Les cellules de même espèce se ressemblent entre elles
et offrent une régularité frappante ; elles sont toutes de forme
hexagone. - La cellule est une masse de matière vivante ou protoplasme,
limitée par une membrane et ayant une sorte d’indépendance, une vie
propre, assimilant et désassimilant pour son compte. Quand elle est
complète, elle renferme un autre élément cellulaire plus petit, un
noyau, où l’activité vivante de la cellule atteint ordinairement son
maximum de puissance. En. outre, il arrive souvent, surtout chez les
végétaux, que la surface extérieure du corpuscule cellulaire se durcit
; cette surface durcie constitue alors ce qu’on appelle la membrane
cellulaire.
La cellule peut affecter diverses formes, elle peut être globulaire,
conique, étoilée, etc..., mais les lignes qui la limitent sont des
lignes courbes. Or, lorsque les minéraux sont constitués d’éléments de
structure bien définie, ces éléments qu’on appelle cristaux sont
toujours terminés par des lignes droites.
La cellule emprunte continuellement au milieu extérieur les substances
qui lui sont nécessaires ; ces substances pénètrent dans le protoplasme
(matière vivante) à travers la membrane et en assurent l’accroissement.
Toutes les cellules constituant une plante ou un animal se comportent
de la même manière, l’être vivant subit le même mode d’accroissement.
Les êtres vivants s’accroissent par pénétration ou intussusception,
c’est ce qu’on a appelé le phénomène de l’osmose. Tout être vivant
emprunte constamment au milieu extérieur les substances nutritives et
lui restitue constamment les déchets.
Certaines conditions sont indispensables à la vie. Le milieu doit
fournir au protoplasme : 1° de l’eau ; 2° de l’oxygène ; 3° de la
chaleur. Tout être vivant, naît, grandit, se reproduit, atteint son
développement maximum, perd de son énergie et meurt. Tout être vivant
descend d’un être auquel il ressemble : la cellule, vient d’une
cellule, la souris d’une souris, etc...
Lorsqu’une cellule a atteint les dimensions qu’elle ne peut dépasser,
elle se segmente et donne naissance à deux autres cellules. Celles-ci,
à leur tour, vont grandir et donner naissance à deux nouvelles
cellules, et ainsi de suite. Si en se divisant, une cellule donne
naissance à deux cellules, qui, au lieu de vivre isolées, restent
attachées, nous assistons à la constitution, non plus d’un être
unicellulaire ou protozoaire, mais d’un être pluricellulaire ou
métazoaire. Les cellules d’un être métazoaire se disposent d’une
certaine façon qui leur est imposée par les lois physiques et les
conditions spéciales du milieu dans lequel elles se développent.
D’après les places qu’elles occupent, elles subissent des influences
différentes auxquelles elles réagissent, de sorte que la forme des
cellules d’un être métazoaire peut varier dans le même être d’un
endroit à l’autre ; certains groupes de cellules s’adaptent à remplir
certaines fonctions, d’autres groupes s’adaptent à d’autres fonctions ;
ces groupements de cellules deviennent des organismes.