CONNIVENCE
n. f.
Action de participer moralement à une action. Se rendre complice d’un
fait en n’en empêchant pas l’exécution, bien qu’on en ait la
possibilité.
« Un juge connive aux concessions d’un greffier. Le receveur connivait
avec le percepteur. Cette mère connive au libertinage de sa fille.
Peut-être alors serai-je forcé moi-même, d’écarter le soupçon d’avoir
connivé à cet indigne procédé. » (Diderot.)
La connivence en matière criminelle est punie en vertu d’articles du
Code pénal ; c’est ainsi que l’individu qui, de connivence avec un
détenu, favorise par son silence l’évasion de celui-ci, est puni d’une
peine de six mois de prison.
Le capital, ou plutôt la bourgeoisie est de connivence avec les
gouvernements qui organisent la répression contre le prolétariat ; mais
la bourgeoisie reste dans l’ombre et n’est que le cerveau ; le
gouvernement est le bras. La complicité de la bourgeoisie n’en est pas
moins manifeste.