CORRUPTION
n. f.
Action par laquelle une chose se désorganise, s’altère, se putréfie. «
La corruption de la viande. »
Le mot « Corruption » s’emploie surtout comme synonyme de dépravation
physique ou morale. « L’époque du Directoire s’est signalée par la
corruption de ses mœurs ».
L’argent est une source de corruption et les hommes qui se vendent à
une cause, qui sacrifient leurs opinions et leurs idées et qui se
laissent corrompre pour de l’argent, sont nombreux. C’est surtout sur
le terrain politique que s’exerce la corruption. Il est peu de
parlementaires qui ne se laissent acheter et qui ne consentent à
tromper pour certains avantages matériels, leurs électeurs confiant en
la sincérité de leurs représentants.
Peut-il du reste en être autrement au sein d’une société où tout se
vend et tout s’achète, où on ne vit que sur le mensonge et où le
bonheur appartient au plus adroit et au plus rusé ? C’est toute
l’organisation sociale présente qui est corrompue, et c’est la raison
pour laquelle elle ne peut être réformée, mais qu’il est nécessaire
d’en ébranler les assises et d’en abolir les institutions, si nous
voulons réellement voir succéder à la corruption moderne une ère de
loyauté et de franchise.