GLOSE n. f. (du grec glôssa, langue)
Explication des mots obscurs d'un texte par d'autres mots plus compréhensibles. On donne aussi le nom de glose aux commentaires qui accompagnent certaines œuvres inintelligibles. C'est surtout dans le passé, lorsque les philosophes et les poètes n'écrivaient que pour une minorité de lettrés, que la glose était indispensable pour donner un peu plus de clarté à leurs œuvres. En ce qui concerne les écritures saintes de toutes les religions, les théologiens et les chefs de l'Eglise glosèrent - et glosent encore - à perte de vue, afin de donner une interprétation acceptable à toutes les contradiction et toutes les âneries qui fourmillent dans les œuvres religieuses ; mais on peut dire que le but poursuivi ne fut pas atteint ; car, le plus souvent, la glose était encore plus obscure que le texte original ; c'est du reste la raison pour laquelle toutes les religions sont obligées de s'appuyer, non sur la raison et sur la logique, mais sur la violence et l'autorité.
Au sens péjoratif, on se sert de ce mot comme synonyme de critique, de commérage, de médisance : Gloser sur ses voisins, sur ses camarades. Les gloses des concierges.