INFILTRATION
n. f. (de filtrum, filtre)
Passage lent d’un liquide à travers les interstices d’un corps solide
:infiltration de l’eau dans le bois. Epanchement d’un corps liquide
dans un tissu organique : infiltration de sérosités, de bile, de sang,
d’urine, de pus. A l’état sain, toutes les parties du corps humain sont
humectées de liquides qui entretiennent la souplesse des organes ;
lorsque ces liquides se trouvent en trop grande abondance, ils
constituent l’infiltration. Le tissu le plus souvent infiltré est le
tissu cellulaire. L’infiltration séreuse se nomme œdème. L’infiltration
sanguine se nomme infarctus : elle provient des lésions vasculaires.
Quand l’infiltration sanguine s’aperçoit à travers les tissus qui la
recouvrent, on l’appelle ecchymose.
L’infiltration peut être locale ou générale. L’hydropisie est une
maladie causée par infiltration. Le traitement des infiltrations
consiste dans les moyens propres à en provoquer l’absorption toutes les
fois qu’elle peut avoir lieu sans inconvénient. S’infiltrer, c’est
pénétrer comme à travers un filtre, c’est s’insinuer : l’eau finit par
s’infiltrer dans la pierre.
Les partis politiques, et en particulier le parti bolchevik, se sont
infiltrés dans les organisations ouvrières, syndicats et coopératives,
pour y imposer leur point de vue. L’éducation religieuse, l’éducation
bourgeoise s’infiltrent dans le cerveau des enfants et faussent leur
esprit à un point qu’il leur devient presque impossible de s’en
libérer.