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MÉCANIQUE n. f. (grec : Mêkhané, machine)

Se dit de la partie des mathématiques qui a pour but l'étude des lois du mouvement et de l'équilibre, ainsi que de leur application.

Pratiquement, la mécanique est l'art d'imiter, de reproduire artificiellement tous les mouvements de l'espèce animale et d'en accélérer le rythme.

C'est ainsi que, dans le déplacement, la locomotive, l'automobile, l'avion sont intervenus utilement.

Dans l'exercice musculaire qu'exige la production pour la satisfaction des menus besoins de la vie quotidienne, la mécanique est venue augmenter le rendement d'une façon considérable. Cette science est l'une des plus belles découvertes de l'homme, si l'on se rapporte à tout ce qu'elle a d'humain dans son application pratique. Une griffe accouplée à un levier, lui-même déplacé par une bielle, n'est-ce point l'articulation combinée du bras, de l'avant-bras et de la main ? Et combien plus rapide.

La mécanique a tout de l'homme, excepté cependant la vue et le cerveau.

Aussi dit-on d'un travail où l'intelligence n'a que peu de part, qu'il est mécanique.

Tel homme qui répète une fable ou tout autre chose sans ardeur ni flamme, sans comprendre ce qu'il fait ou dit, qui se meut, s'agite à une cadence régulière et toujours irréfléchie, agit mécaniquement, sans penser.

Présentement, hélas ! la mécanique, par ses applications désordonnées, est un facteur de désordre et de misère ; le chômage si préjudiciable aux producteurs est un enfant né de l'application mécanique. (Voir machine, machinisme.)

Cependant, dans une société humaine comme la rêvent les anarchistes, la mécanique sera une grande amie de l'homme, la préservatrice de ses muscles et de son temps, en lui fournissant abondamment tout ce dont il aura besoin, chassant et le souci et la fatigue.

Puisse ce temps ne pas être trop éloigné !

‒ On appelle également mécanique un dispositif placé à côté d'un conducteur de voiture hippomobile et qui sert à freiner les roues de celle-ci. 

‒ J. RIPOLL.