ORGANE s. m.
Jadis, et par erreur, ce mot a été souvent du féminin, en raison de sa terminaison féminine (Littré). Anatomie : partie du corps constituée par la réunion intime des parties. Les organes, en se réunissant pour une même fonction, forment des appareils. La notion d'organe est dominée par celle de la synergie, qui dépend, elle-même, du système nerveux. On distingue des organes homotypes (organes correspondants d'un même organisme), des organes homologues (organes qui se correspondent chez des individus différents), et des organes analogues (organes morphologiquement différents qui remplissent le même rôle physiologique).
Mécanique : Des appareils qui servent à communiquer le mouvement fourni par le moteur aux outils. En raison du grand nombre d'organes trop particuliers à chaque genre de travail, on ne peut procéder à aucune classification rigoureuse. Citons simplement, comme document, la classification de Lantz : Transformation d'un mouvement : 1° circulaire continu en circulaire continu (rouleaux, courroies, engrenages, etc) ; 2° circulaire continu en circulaire alternatif (bielle et manivelle, excentriques, cames, etc.) ; 3° circulaire continu en rectiligne continu (treuil, crémaillère, vis. etc.) ; 4° circulaire continu en rectiligne alternatif (bielle, excentriques, etc.) ; 5° circulaire alternatif en circulaire alternatif (balanciers, pédales, etc.) ; 6° circulaire alternatif en rectiligne continu (encliquetages) ; 7° circulaire alternatif en rectiligne alternatif (archet) ; 8° rectiligne continu en rectiligne continu (poulies) ; 9° rectiligne alternatif en rectiligne alternatif (rainures).
Organe (au figuré), moyen de manifestation ou d'action. Journal. Les grands organes, dits « d'information », sont à la solde des puissances financières et créent l'opinion. Chacun d'eux satisfait aux désirs d'une clientèle spéciale, mais tous concourrent au même but : assurer la continuité de la domination capitaliste. Par leurs attaches, ils sont des organes corrompus ; par leur œuvre, des organes de corruption. Les organes indépendants, peu nombreux et à l'existence précaire, ont une portée beaucoup plus restreinte. Leur influence ne doit cependant pas être sous-estimée, car ils sont au service de cette grande force : la vérité.