André Jean Eugène Prudhommeaux, né le 15 octobre 1902 au Familistère de Guise (Aisne) et mort le mort le 13 novembre 1968 à Versailles en France). Militant communiste conseilliste puis libertaire, il a été aussi poète, écrivain et traducteur.
Il a eu comme pseudonymes André Prunier, Jean Cello et Paul Mounier. André Prudhommeaux était le fils de Marie-Jeanne Dallet, nièce de Madame Godin, compagne du fondateur fouriériste de cette coopérative de production, son grand-oncle Jean-Baptiste André Godin. Son père, Jules Prudhommeaux, était animateur et théoricien du mouvement coopératif et analyste des expériences et utopies socialistes.
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Son parcours ayant été bien complexe, nous renvoyons pour une première chronologie à wikipedia. Les extraits suivants de cette notice concernent les dernières années :
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Dès la déclaration de guerre en 1939, il se réfugie [avec sa compagne Dori] en Suisse, chez ses beaux-parents. Toute activité politique lui étant interdite, il se tourne vers la critique littéraire et la traduction poétique, notamment des sonnets de Shakespeare et de Michel-Ange, des poèmes d’Attila Joszef, ainsi que d’un recueil de textes d’Alexandre Herzen : La Russie et l’Occident. [Ses propres poèmes sortent en recueil, Les Jours et les fables, en 1942.] Il participa également à une série d’émissions de la Radio de Genève sur les poètes romantiques anglais : Byron, Keats, Shelley et autres, dont il avait aussi traduit l’œuvre pendant son séjour en Suisse. Il noua de nombreuses amitiés avec plusieurs militants politiques comme Luigi Bertoni, Willy Widmann-Peña et Jean-Paul Samson, qui devait publier plus tard la revue Témoins, à laquelle Prudhommeaux collabora également.
À la fin de 1946, ils rentrent en France pour s’installer à Versailles. Il reprit sa place dans le mouvement anarchiste en participant à la rédaction du Libertaire, en réunissant et animant un groupe de jeunes étudiants, le Cercle Libertaire des Étudiants, (CLÉ). Durant les années 1948-1958, il est secrétaire général de la Commission de Relations Internationales Anarchistes, (CRIA).
Son travail pour la revue Preuves, de 1951 à 1957, lui fut vivement reproché dans le mouvement anarchiste et lui coûta sa collaboration au Libertaire. En 1952, il fait partie des militants qui, ne se retrouvant pas dans l’orientation de la Fédération anarchiste, vont se réunir autour d’un bulletin, l’Entente anarchiste, bulletin de relation, d’information, de coordination, et d’étude organisationnelle du mouvement anarchiste. Il participe à la reconstitution, en décembre 1953, d’une fédération anarchiste.
Il sera rédacteur du Monde Libertaire depuis sa parution en 1954 et assurera le secrétariat des relations internationales à partir de 1956 dans la nouvelle FA. En 1960, il ressent les premiers symptômes de la maladie de Parkinson. Il meurt à Versailles en 1968.
Œuvres (entre autres) L’Effort libertaire - Le Principe d’autonomie, recueil anthologique, sélection des textes et présentation : Robert Pagès, Paris, Spartacus, 1978. André Prunier, Émeutes à Berlin, traduction et commentaires d’André Prunier, Paris, Éditions Contre-courant, 1953. L’Espagne libertaire - L’organisation ouvrière, Paris, « Contre-courant », 1955. Avec Dori Prudhommeaux : Spartacus et la Commune de Berlin 1918-1919, Masses, n° 15-16, Paris, 1934 ; rééditions : Spartacus, 1949, puis 1972 et 1977. Catalogne 1936-1937 : où va l’Espagne ?, Nîmes, Cahiers de Terre libre, 1937.
Dernières rééditions : La Catalogne libre 1936-1937, Paris, Le Combat syndicaliste, 1970 ; Catalogne libertaire 1936-1937, suivi de "Que sont la CNT et la FAI ?", Toulouse, Cahiers du Coquelicot, n° 3, 2012. Biographies :
André Prudhommeaux (1902-1968) : une biographie intellectuelle et politique, par Freddy Gomez dans le n° 42, février 2012, d’A contretemps, qui lui est consacré.