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Encyclopédie anarchiste
« La pensée libertaire constitue l’espoir et la chance des derniers hommes libres » Camus
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Charles-Auguste Bontemps (1893-1981)
Article mis en ligne le 15 août 2021
dernière modification le 24 août 2021

Né le 9 février 1893 dans la Nièvre, Charles-Auguste Bontemps, orphelin de père à l’âge de 7 ans, vit pauvrement avec sa mère et sa sœur. Il dévore les livres mais doit quitter l’école après l’enseignement primaire, pour travailler. A 17 ans, il arrive à Paris et poursuit ses études en autodidacte.

Il fréquente alors le milieu anarchiste et pacifiste, et collabore à CQFD, journal créé par Sébastien Faure. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, il trouve à s’employer ici et là comme comptable. Ajourné, il ne part qu’en septembre 1917 ; blessé, il sera démobilisé en avril 1919 et travaille alors comme correcteur.

Dans l’enthousiasme soulevé par la révolution russe, il adhère en 1920 au Parti communiste, mais le quitte après s’être rendu compte de son erreur. Il milite ensuite à la Ligue internationale des réfractaires à la guerre, ainsi qu’à diverses organisations contre l’antisémitisme ou le racisme. Charles-Auguste Bontemps prend part également à l’émergence du mouvement naturiste autour du journal Vivre d’abord.

En 1937, il participe à Solidarité internationale antifasciste (SIA), fondée par Louis Lecoin pour soutenir les républicains espagnols. Mobilisé à Bourges en 1939, il est libéré peu avant l’invasion et revient à Paris. Pendant l’Occupation, il ne cesse d’appartenir au syndicat des correcteurs de Paris et de la région parisienne.

A la Libération, il relance avec Louis Louvet CQFD, puis participe à la reconstruction de la Fédération anarchiste, en 1945 comme en 1953. Il collabore à de nombreux titres de la presse libertaire, pacifiste, naturiste ou athée : Le Monde libertaire, Liberté, Le Droit de vivre, La Raison, Le Réfractaire…

C’est au Club du faubourg qu’il fréquente pendant plus de cinquante ans et dans un certain nombre d’études parues en brochures qu’il définit son « individualisme social » et manifeste ses préférences pour une évolution vers un « collectivisme des choses et un individualisme des personnes »..

Il meurt le 14 octobre 1981 à l’hôpital Bichat, à Paris.

source

Bontemps sur wikipedia

Bontemps sur le Maitron

Œuvres publiées

L’esprit libertaire, 1946.

Le démocrate devant l’autorité, 1949.

L’Homme et la liberté, Les Cahiers francs, n°4, Paris, 1955, 204 p.

L’Homme Dieu et mon roy : le Pape contre Maurras, Éditions de l’Épi, 1929.

L’Homme et la propriété, Les Cahiers francs, Paris, 1959, 94 p..

L’Anarchisme et le Réel. Essai d’un rationalisme libertaire, Les cahiers francs, 1963.

Individualisme Social, résumé et commentaires, Les cahiers francs, 1967.

• Avec Aline Aurouet, Pro Amicis, autobiographie, Les cahiers francs, 1974.