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Encyclopédie anarchiste
« La pensée libertaire constitue l’espoir et la chance des derniers hommes libres » Camus
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Article mis en ligne le 4 juillet 2022
dernière modification le 25 juin 2022

Unite the Right : rassemblement d’extrême droite qui s’est tenu le 17 août 2017 à Charlottesville et durant lequel une contre-manifestante (Heather Heyer) fut tuée par un suprémaciste blanc.

Valizadezh, Daryush, tristement célèvre PUA (Artiste de la drague) selon lequel « la légalisation du viol sur une propriété privée inciterait les femmes à être plus vigilantes quant aux personnes qu’elles fréquentent, ce qui réduirait les incidents d’agression sexuelle [1] ».

VDARE : « Créé à l’origine en 1999 par Peter Brimelow, VDARE a jeté une passerelle cruciale entre le mouvement anti-immigrés plus classique et la frange des nationalistes blancs. [...] Tout au long des années 2010, Brimelow a transformé VDARE, passant d’un blog nativiste* relativement obscur à un site qui, par sa focalisation intense et critique sur l’immigration non blanche et sa volonté d’attaquer les conservateurs traditionnels pour leur manque de soutien aux politiques nativistes, a continué d’attirer un grand nombre d’auteurs paléoconservateurs* [...]. En offrant une plate-forme à de jeunes extrémistes nationalistes blancs, VDARE a contribué à réapproprier le message nativiste de Brimelow pour un public de plus en plus jeune et de plus en plus radical. [...] Ces dernières années, l’audience de VDARE s’est élargie pour inclure non seulement des groupes plus traditionnels hostiles à l’immigration, mais aussi d’autres personnalités de droite, allant des animateurs de Fox News à l’administration Trump. S’appuyant sur la stature antérieure de Brimelow dans le mouvement conservateur, ainsi que sur l’expérience des autres contributeurs du site dans les médias, la politique et le monde universitaire, VDARE.com jouit d’une apparence d’autorité enviée par les autres organisations nationalistes blanches. Au fil des ans, le site a accueilli les contributions d’universitaires partisans du racisme scientifique, de commentateurs conservateurs égarés et d’“experts” de renom tels qu’Ann Coulter, Michelle Malkin et Pat Buchanan*. Pendant l’ère Trump, [...] VDARE.com [...] a fourni une couverture favorable du mouvement nationaliste blanc ; le site a employé certains des propagandistes les plus éminents du mouvement et participé à un éventail d’événements nationalistes blancs tout en s’acoquinant avec des extrémistes partageant les mêmes idées à la Maison Blanche et ailleurs dans l’administration Trump. En effet, en 2019, [...] la VDARE Foundation, a reçu 1,5 million de dollars de la part du [...] DonorsTrust - fonds créé par des familles de méga-donateurs républicains, notamment les Koch, les Mercer et les DeVose [2]. »

völkisch  : courant allemand « nationaliste-raciste » qui est encore une référence et une source d’inspiration bien au-delà de l’Allemagne (cf. les Identitaires français, les « nativistes » et les (pan)sécessionnistes nord-américains, les « eurocentristes racialistes »). Les historiens et évidemment les idéologues völkisch eux-mêmes ne sont pas d’accord sur sa nature profonde. On peut néanmoins citer ces deux définitions : « forme du néopaganisme allemand de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, raciste, anti-Lumières, hostile au rationalisme, antisémite » ; et « nostalgie folklorique et raciste d’une préhistoire allemande mythifiée » [3].

Waco (Texas)  : lieu proche de la résidence d’une secte, les Davidiens, qui furent assiégés par la police pendant 51 jours, en mars-avril 1993. L’intervention du FBI provoqua 86 morts, dont quatre policiers. L’extrême droite considère qu’il s’agit d’un massacre délibéré, tandis que la police soutient la thèse d’un suicide collectif et d’un incendie provoqué par la secte. Cet événement est au centre de nombreuses théories du complot.

Weev, pseudonyme d’Andrew Alan Escher Auernheimer (1985-) : hacker, troll et fier de l’être, membre de l’alt-right, il défend des idées néo-nazies et des théories du complot antisémites.
White Aryan Resistance (WAR) : groupe suprémaciste blanc et néo nazi créé par Thomas Metzger* (ancien « grand dragon » du Ku Klux Klan) en 1983. Il crée « le journal le plus raciste de la planète », selon ses propres dires, qui s’adresse aux skinheads ; il organise un festival de musique « aryenne » en 1988 et semble avoir le vent en poupe jusqu’à ce que trois de ses membres tabassent et tuent un étudiant éthiopien. En 1990, Metzger et le WAR sont condamnés à payer 12,5 millions de dollars (dont 5 millions payables personnellement par Metzger) pour avoir incité les skinheads à commettre ce type d’agression raciste. Ruiné, le WAR continua pourtant ses activités à une échelle réduite, puisqu’il créa une ligne d’assistance téléphonique, un site Internet, une émission de radio et un trimestriel The Insurgent qui durèrent au moins jusqu’à la mort de Metzger en 2020.

whitebiocentrism.com : liste de discussion au sous-titre évocateur : « une communauté d’individus conscients ». Elle comporte d’innombrables sous-forums de discussion dont les intitulés indiquent bien l’orientation raciste, antisémite, négationniste, néofasciste, etc.

Wolfes of Vinland [4] : groupe néo-païen de Virginie, contre-culturel et cryptofasciste ; « ils vénèrent un courant particulièrement germanique de wotanisme*, méprisent le monde moderne, et défendent une vision du monde anti-égalitaire. Les Wolves rejettent le christianisme au profit de ce qu’ils reconnaissent comme la religion autochtone des descendants des vrais Européens : le paganisme. De nombreux suprémacistes blancs revendiquent leur appartenance à ce groupe [5]. »

Wotanisme : Wotan est le nom germanique du dieu scandinave Odin (cf. odinisme*), dieu de la guerre, de la sagesse et de la magie. A partir de la fin du XIXe siècle, différents intellectuels s’intéressent à ces mythes, dont Guido von List, qui invente « l’armanisme » et Jörg Lanz qui invente « l’aryosophie », idéologies racistes et antisémites. Ces idées influenceront le mouvement völkisch* (nationaliste-raciste), une nébuleuse de groupuscules ou sectes ésotériques et néo-païens au XXe siècle, les nazis, et, aujourd’hui, en Amérique du Nord certains mouvements suprémacistes blancs, qui ont bricolé leurs propres interprétations, à la suite notamment de David Lane*, membre de l’Aryan Nation, puis du groupe paramilitaire The Order. Ces idées ont été importées en France, dans les années 1993-1995, dans deux revues Terreur d’élite et 14 mots. « La transposition des schémas organisationnels américains se produit avec un décalage important dans le temps : une dizaine d’années pour les théories de Lane et de The Order. Le livre de chevet des suprémacistes, les Turner diaries [Les Carnets de Turner], publiés en 1978 par William Pierce*, sont anonymement traduits en 1998 et circulent sous le manteau dans la mouvance du Parti nationaliste français et européen (PNFE) [6] », scission du Front national qui regroupe plusieurs centaines de skinheads. « Le bilan de cette tentative de changer les méthodes d’action de l’ultra-droite est lourd. En juin 1987 un épicier marocain est abattu dans sa boutique de Caen par un ancien militant de l’Œuvre française. En novembre 1987, l’ancien militant frontiste Michel Lajoye, qui adhère au PNFE une fois emprisonné, pose dans un café arabe situé près de Rouen une bombe qui ne fera pas de victimes. En décembre 1988 l’explosion d’une bombe artisanale dans un foyer de travailleurs immigrés à Cagnes-sur-Mer fait un mort et 12 blessés. L’acte est imputable à des proches du PNFE. [...] on remarque que la direction du PNFE appartenait en majorité à un syndicat de policiers nationalistes, la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP). »

Yiannopoulos, Milo (1984-) : journaliste britannique célèbre aux Etats-Unis, contributeur de Breitbart News* (de 2014 à 2017), soutien actif de Donal Trump, il devient célèbre lors de la controverse autour du Gamergate*. Il contribue à faire passer les idées des nationalistes blancs dans les débats dominants tout en entretenant des liens étroits avec plusieurs militants néonazis [7]. Cet agitateur médiatique combine la défense de l’homosexualité avec un discours raciste et xénophobe et est à l’origine du cyberharcèlement de plusieurs personnalités. Il se sert de son statut d’immigré pour attaquer les migrants, et de son statut d’homosexuel pour attaquer pêle-mêle les féministes, les transgenres, les musulmans et le politiquement correct. Yiannopoulos prétend exprimer le ras-le-bol des jeunes conservateurs (surtout étudiants) d’origine européenne puisque ceux-ci auraient « marre qu’on leur dise comment vivre, comment parler, quel langage ils ont le droit d’utiliser, quels livres ils doivent lire, comment ils doivent s’exprimer, et quelles opinions ils ont le droit de formuler ». Cet agitateur raciste ne présente évidemment pas ces discours comme des appels voilés à la violence mais comme des « faits alternatifs » ou des « points de vue alternatifs ».